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17 décembre 2006

Football : Les "blacks" chez les bleus.

Georges Frêche, Président du Conseil Régional Languedoc-Roussillon et dirigeant du Parti Socialiste, a dans une déclaration retentissante du 18 novembre 2006, dénoncé à l’occasion de la rencontre France-Grèce (1-0) du 15 novembre 2006, le trop grand nombre de joueurs « black » opérant sous le maillot bleu de l’équipe de France de football.

Monsieur Frêche, représentant et élu important de la politique française, a par ailleurs regretté la nullité des « blancs », incapables selon lui de rivaliser avec les joueurs noirs dans le sport. Cette dernière remarque n’a pas eu étrangement dans les médias le même écho..! Les indignations semblent dans notre pays, et pas seulement dans le sport, hélas très sélectives.

Il est évident que la couleur de la peau d’un homme, en sport ou ailleurs, n’a rien à faire dans un débat démocratique. Ce type d’argument nous ramène vers un passé récent où certaines doctrines, dont la France fût en partie la complice, avaient déjà désigné des sous-hommes qu’il fallait néanmoins détruire, car responsables de tous les maux économiques de l’époque.

Monsieur Frêche est assez avisé des choses publiques, pour ne pas savoir qu’il allait lors de cette déclaration, déclencher dans notre pays une levée de boucliers générale. Alors pourquoi l’a-t-il fait ? Je vais y revenir.

Désigner une minorité nationale (raciale ou religieuse) à la cantonade, la jeter en pâture à l’attention d’esprits faibles qui n’attendent que ça pour sortir de l’ombre, c’est la mettre à plus ou moins long terme en danger de mort.

Les mêmes causent produisent toujours les mêmes effets. Ca commence par le foot, et qui peut dire comment cela fini.

L’homme fort du Languedoc-Roussillon qui relève d’une très lourde opération à cœur ouvert, a sans doute voulu occuper la scène politique et les médias en prenant le football à nouveau en otage. Il n’est pas le premier.

Ses propos outrageants étaient aussi l’occasion de rebondir sur le débat actuel cher à Nicolas Sarkozy, à savoir : la discrimination positive. N’oublions pas que la Région Languedoc-Roussillon compte une très forte population d’émigrés ou issue de l’immigration. Il est bon en tant qu’élu d’apparaître de temps en temps pour sa « clientèle » comme le gardien du temple.

Je dois avouer que je ne partage pas du tout ce nouveau concept français appelé « discrimination positive » préconisé par le candidat Nicolas Sarkozy. La discrimination, positive ou négative, devrait être bannie une fois pour toute de notre vocabulaire, de nos pensées et surtout de nos actes.

Seuls le travail, la réussite scolaire, le bon sens, l’intelligence, la créativité, le talent et la volonté farouche de s’en sortir, doivent être les leviers de la réussite. L’idée de la discrimination positive, qui chez le Ministre de l’intérieur semble partir d’un bon sentiment, compte tenu des injustices répétées de notre société envers certaines minorités, aboutit en fait à réglementer d’autres injustices. C’est non seulement le contraire du but recherché qui serait instauré, mais pire encore ce serait légaliser des rancoeurs entre français. Revenons au bon sens et arrêtons de toujours plus légiférer. Appliquons nos lois.

Henry_2

Pour revenir à l’équipe de France et à ses 9 « blacks » sur 11 joueurs qui étaient sur la pelouse du Stade de France lors de son dernier match et aux propos indignes de Georges Frêche, je vais profiter de l’occasion pour oser poser le vrai problème actuel de la sélection nationale.

Quel est ce problème si ce n’est pas, bien entendu, la couleur de la peau, la race ou la religion des joueurs qui sont les critères ?

Comme toujours, c’est simple et compliqué à la fois.

Pour moi il peut y avoir 11 joueurs black sur 11 qui portent le maillot de l’équipe de France, à partir du moment où ils sont français. Mais voilà, dans le sport (foot, basket, tennis etc.) pour des raisons évidentes de performances, la nationalité n’a pas le même sens pour tout le monde. La France du football, malgré ses indignations dès qu’on parle racisme, n’est pas la dernière loin s’en faut à organiser la venue dans ses centres de formations de jeunes africains.

Que l’équipe de France compte dans ses rangs une totalité de joueurs issus des Antilles, de Nouvelle-Calédonie, de la Réunion, de la Guyane ou autre Polynésie, rien à redire. Ces territoires sont français depuis des siècles et ses enfants aussi.

Henry

Voici quelques noms originaires de cette France lointaine ou nés en métropole, et dont nous pouvons légitimement être fiers :

Lilian THURAM (né en Guadeloupe)

Christian KAREMBEU (né en Nelle Calédonie)

Eric ABIDAL (né à Lyon)

William GALLAS (né à Asnières)

Alou DIARRA (né à Villepinte)

Florent MALOUDA (né en Guyane)

Sylvain Wiltord (né à Neuilly/Marne)

Nicolas ANELKA (né à Versailles)

Thierry HENRY (né Aux Ulis)

Louis SAHA (né à Paris)

Bernard LAMA (né en Guyane)

La couleur de peau n’a rien à voir dans ce débat.

Pour moi il y a problème quand on fait venir de jeunes africains dès l’âge de 10 ans dans les centres de formation de nos clubs professionnels, sur les conseils de recruteurs pour ne pas dire rabatteurs basés en Afrique.

Si ces jeunes africains ont le niveau pour devenir professionnels, ils obtiennent illico la nationalité française, donc illico sélectionnables dans les différentes catégories de jeunes, et très vite pour la grande équipe de France.

Plus grave, et c’est un vrai problème humain, si ces jeunes africains n’ont pas le niveau requis ils sont renvoyés chez eux sans être devenus français (!) ou se retrouvent sans papiers, à la dérive et paradoxe en situation illégale sur notre territoire.

Abandonnés et subitement devenus des délinquants.

Voici quelques noms parmi les plus connus de ces joueurs dont la présence en équipe de France est très discutable :

Marcel DESAILLY (né à Accra au Ghana de parents Ghanéens et adopté (!) par un diplomate français nommé Desailly)

Patrick VIEIRA (né à Dakar au Sénégal)

Patrice EVRA (né à Dakar au Sénégal)

Claude MAKELELE (né à Kinshasa au Zaire)

Rio Antonio MAVUBA (né en Angola)

Jean TIGANA (né à Bamako au Mali)

Basile BOLI (né à Adjamé en Côte d’Ivoire) qui est retourné dans son pays à la fin de sa carrière comme chef coutumier de son village natal !

Aucune autre nation de football que la France ne possède à ce point dans ses rangs des joueurs nés « étrangers ».

Je trouve regrettable ce pillage organisé du continent africain, qui est le triste prolongement des pratiques habituelles de la colonisation dans bien d’autres domaines que le foot. Les négriers ne sont pas morts.

Ironie du sort, Didier DROGBA l’Ivoirien qui fait les beaux jours de Chelsea, après ses passages remarqués à Guingamp et à l’OM, a passé son enfance au Mans hors des circuits des recruteurs. N’étant pas jugé assez fort pour être sélectionné chez les jeunes en équipe de ligue, ni plus tard dans les différentes équipes de France des 15, 16 et 18 ans, il opta à 20 ans pour le plus grand bonheur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Quand il devint l’un des meilleurs joueurs du monde, c’était trop tard pour le faire jouer pour les bleus. En toute logique (du foot français) il aurait être le leader de l’attaque française lors de la dernière coupe du Monde que nous aurions alors sûrement ramenée à Paris. Mais voilà, il y a parfois une belle morale à de tristes magouilles. Quel sens réel donner à une victoire en coupe du Monde ou dans une autre épreuve internationale, si elle est obtenue avec une naturalisation aussi massive de jeunes étrangers ?

Quel espoir peut-on donner aux jeunes joueurs nés en métropole d’avoir encore un avenir chez les Bleus ?

Il y a 20 ans les Antilles et les autres territoires d’Outre-mer existaient, et pourtant l’équipe de France était plus harmonieusement composée entre les joueurs métropolitains et ceux originaires de l’Outre-mer..

Les KOPA, PIANTONI, LECH, PLATINI, PIRES, FERNANDEZ, ZIDANE entre autres, étaient les enfants de parents ayant décidé librement de venir en France pour des raisons économiques. Ils avaient choisi notre pays. C’était des émigrés ou enfants d’émigrés au sens le plus noble du terme. Pas des enfants mercenaires que l’on avait achetés ou arrachés à leur famille pour le foot. La différence est de taille !

Le cas de Gonzalo HIGUAIN est hallucinant et pourtant il n’est pas noir. Star du foot argentin mais né à Brest lors du passage de son père (1an) dans le club breton, est aujourd’hui convoqué et convoité par Raymond Domenech. Il ne parle pas un mot de français, il ne connaît rien de notre pays, il est argentin jusqu’au bout des ongles, mais notre loi imbécile dite Loi du Sol lui permet de venir postuler lui aussi chez les Bleus..tout comme l’avait fait avant lui et dans les mêmes conditions David TREZEGUET né à Rouen d’un père argentin qui était joueur professionnel dans cette ville. Il a débuté sa carrière en Argentine pour le club de Platense, et ne parlait pas un mot de français en arrivant à Monaco.

Nous sommes le seul pays au monde à agir de la sorte, et à nous offusquer dès que la légitimité de l’équipe de France est remise en cause. Avant 1998, le foot français n’avait rien gagné, hormis l’Euro 84 avec la bande à Platini.

Nombreux sont ceux qui regrettent que cette « bande » n’ait pas gagné les Mondiaux 82 et 86 avec ce merveilleux Platini.

Toutes les ruses administratives aujourd’hui sont donc permises pour que la France gagne à tout prix.

Parfois je me prends à rêver que les « blacks » qui sont omniprésents dans notre championnat et dans toutes les équipes de France, donc incontournables, deviennent un jour sélectionneurs nationaux, entraîneurs en ligue 1 (à part Kombouaré..) et 2,

arbitres en ligue 1 et 2 (aucun à ce jour!!), Présidents de clubs de L1 et L2 (le patron de l’OM c’est Dreyfus et non P. Diouf), Président de la FFF ou membres importants de cette FFF, vous savez ceux qui vont dans les plus grands restaurants et les plus grandes réceptions…..

Il y a peu de chance que l’on fasse venir d’Afrique ou de Zanzibar, des gens susceptibles de pousser dehors tous les ventrus et bénéficiaires d’honneurs de toute sorte, qui sévissent depuis des années dans les différentes commissions de la Fédé, et trônent dans toutes les tribunes d’honneur des stades de l’hexagone.

Ceux-là même qui ferment les yeux ou pire encouragent la venue à grande échelle d’enfants africains pour que la France gagne toujours et encore afin de justifier leur poste, ne sont pas prêts si l’occasion se présentait à le leur laisser.

Plutôt mourir que maigrir !!!

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Commentaires
E
Bonjour à tous !<br /> Bravo pour le blog et vos articles.<br /> C'est un véritable bonheur de surfer pour vous lire très souvent.<br /> Continuez comme cela :-)
Y
Cette question n'a pas lieu d'être traité par des personnalités ayant une compétence autre que le foot. Freche , reste chez toi en sceptimanie :)
Charles Aknin Actu
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